Pour la Sainte-Lucie, la liturgie propose de lire la parabole des vierges sages et folles. Ce prénom signifiant « lumière », il est beau qu’il y ait tant de lampes dans l’histoire ! Histoire de lampes allumées, de lampes qui s’éteignent et de partage d’huile. Histoire de celles qui entrent dans la lumineuse maison de l’Époux et de celles qui restent à la porte, dans la nuit. Mais il y a de quoi être choqué : pourquoi les prévoyantes refusent-elles de partager avec les autres ? Ce n’est pas vraiment ce que Dieu nous apprend ! Et l’Époux ne pouvait-il pas patienter un peu devant le bon désir des insensées d’aller acheter de l’huile pour rallumer la flamme ? 

Il ne s’agit pas tant ici de montrer que la patience de Dieu a des limites, mais plutôt de souligner l’importance d’être prêt pour la rencontre de notre vie. Le Seigneur nous invite à regarder nos priorités, à discerner ce qui nourrit la flamme de l’Amour qui habite en nous. Et cela, personne ne peut le faire à notre place ! Veillons donc sur nos cœurs, que chacun lui apporte l’huile nécessaire pour le garder dans la lumière. Alors, même s’il y a des temps d’endormissement, la flamme pourra facilement trouver de quoi être réveillée, encore et encore, et nous nous tiendrons prêts pour le doux face-à-face. 

Sur ce chemin de l’avent, suivons Marie, jeune fille prévoyante par excellence, et si nos flammes faiblissent, n’ayons crainte et marchons derrière elle.