Il est né cette nuit, le fils de Marie ! C’est un beau bébé, rayonnant, paisible… Il fait la joie de ses parents, la joie des bergers, la joie des anges ; il nous comble de joie.

Car il est le signe de l’amour de Dieu pour nous. Sa simple présence provoque la joie. « N’avions-nous pas le cœur tout brûlant ? », diront les disciples d’Emmaüs. Il n’est pas interdit de penser que les bergers, en se remémorant souvent cette rencontre improbable d’un bébé dans une mangeoire, se sont dit la même chose. « Comblés de joie, ils n’osaient y croire », dit l’Evangile à propos des apôtres qui retrouvent Jésus vivant après sa passion. Il n’est pas interdit d’imaginer qu’il en fut de même pour les bergers qui virent au milieu d’eux le Sauveur. « La paix soit avec vous », dira Jésus ressuscité. Et cette nuit les anges ont dit aux bergers : « Paix aux hommes qui l’aiment ».

Ainsi donc, du début à la fin de l’évangile, l’inclusion est utilisée par le narrateur : le récit se déploie entre deux scènes similaires qui donnent le sens de l’ensemble du texte. La joie et la paix. Oui, rien n’est impossible à Dieu puisqu’en ces mois tourmentés, Jésus nous offre par sa naissance, par sa présence, la joie et la paix. C’est cette joie teintée d’espérance, c’est cette paix qu’on reçoit dans la communion fraternelle que le père Gilles, les frères Réginald et Raphaël et la sœur Madeleine ont partagées avec nous durant cette retraite.

Que la paix de Dieu, que la joie de Jésus soient nos trésors en ces jours de fête. Soyons en les témoins. Partageons sans lésiner cette joie et cette paix. Alors notre retraite d’avent aura été féconde ! Oui, notre Dieu est le maître de l’impossible : il fait jaillir la joie dans un monde anxieux, il fait grandir la paix dans les cœurs tourmentés : Gloire à Dieu ! Joyeux Noël !