On peut bâtir sa maison sur le sable ! Ainsi la basilique de Fleury-sur-Loire, qui a traversé les siècles. On peut aussi évoquer les pyramides d’Égypte… En fait, la parabole de Jésus : « bâtir sa maison sur le roc » ne met pas l’accent sur les pierres, mais sur la météo !

Comment puis-je réagir face à la tempête ? Comment résister ou courber la tête face aux vents contraires ? Comment survivre spirituellement dans la sécheresse – Dieu ne parle plus, je n’ai plus le goût de la prière – et tenir dans la foi quand se font âpres les temps et les heures de la vie ? Dans les moments où nous écoutons ce que le Seigneur nous dit et que nous faisons sa douce volonté, nous pouvons tenir dans les tempêtes et les tourments. Il nous faut joindre le geste à la parole et l’action à la prière.

L’enjeu est double : ne pas perdre foi et comprendre que notre meilleure assurance vie… ce sont nos frères et sœurs. Comprendre que l’exercice de la bonté au nom du Seigneur nous rend meilleurs alors que l’exercice de la dureté nous mine de l’intérieur et ne fait pas de bien au prochain non plus.

Attention, la situation restera peut-être rude, complexe, inextricable… mais nous serons affermis et nous contribuerons au salut du monde. Où mesurer cette fécondité dans l’épreuve et la fidélité mieux qu’ici, en Terre sainte ? Car en cette terre bénie, chacun est donné à l’autre comme un ennemi ou… une personne à rencontrer, à connaître et à aimer. La volonté de Dieu ne réside pas plus dans une justice sans amour que dans un amour niais ou inerte.